Paru le 23 mars 2016

 

25 euros

367 pages

155 x 240 mm

ISBN 979-10-90129-15-3

 

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La gamelle et l’outil

Manger au travail en France et en Europe

de la fin du XVIIIe siècle à nos jours

 

Sous la direction de Thomas Bouchet, Stéphane Gacon, François Jarrige, François-Xavier Nérard et Xavier Vigna

 

 

 

Manger au travail, un sujet anecdotique pour les sciences sociales ? Les auteurs de cet ouvrage novateur affirment le contraire : la pause-repas qui interrompt la journée ou la nuit de travail offre, à qui sait l’analyser, un observatoire privilégié des sociétés contemporaines. Quoi de plus nécessaire que de se restaurer pour les travailleurs ? On imagine sans peine que l’appréciation des employeurs est toute différente face à ce temps mort du point de vue de la production. La pause-repas dans les sociétés industrielles et salariales est un enjeu de luttes incessantes, qu’elles soient ouvertes ou souterraines, les revendications des uns (allongement des temps de pause, choix des lieux de repas…) s’opposant aux logiques des autres (contrôle de la durée de pause, rationalisation de l’organisation du temps et de l’espace).

 

Comment, quand, avec qui et où mange-t-on pendant son temps de travail depuis plus de deux siècles ? La gamelle et l’outil pose de précieux jalons en croisant les pays (outre la France, l’Italie, la Pologne, la Suisse, l’URSS…) et les familles professionnelles – celles qui ont fait les riches heures de l’histoire ouvrière (les mineurs, les cheminots…) et d’autres moins étudiées (les ouvriers des arsenaux, les policiers, les salariés du cinéma…) –, mais aussi en mettant l’accent sur des pratiques rebelles (la « soupe communiste » et autres repas de grève) ou sur les imaginaires du repas au travail chez les premiers socialistes du XIXe siècle.

 

À la croisée d’une histoire sociale et politique, c’est toute l’organisation du temps et de l’espace des sociétés de l’ère industrielle qui se réfracte dans cette étude de l’alimentation au travail.

 

 

 

Thomas Bouchet, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne, membre du Centre Georges Chevrier (UMR 7366). Derniers livres parus : Les fruits défendus. Socialismes et sensualité du XIXe siècle à nos jours, Paris Stock, 2014 ; en codirection avec Vincent Bourdeau, Edward Castleton, Ludovic Frobert et François Jarrige, Quand les socialistes inventaient l’avenir. Presse, théories et expériences, 1825-1860, Paris, La Découverte, 2015.

 

Stéphane Gacon, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté. Il a d’abord travaillé sur la République en France, le conflit civil et l’amnistie, avant d’engager des recherches d’histoire sociale et politique au sein du Centre Georges Chevrier (UMR 7366), en particulier sur l’alimentation et le mouvement coopératif. Il a publié : L’amnistie. De la Commune à la guerre d’Algérie, Paris, Le Seuil, 2002, et dirigé « L’alimentation au travail depuis le milieu du XIXe siècle », Le Mouvement social, n° 247, avril-juin 2014.

 

François Jarrige, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne-Franche Comté. Il est membre du Centre Georges Chevrier (UMR 7366). Ses travaux portent sur l’histoire des mondes populaires, des conflits sociaux, des techniques et de l’environnement. Il est notamment l’auteur de Au temps des tueuses de bras, Rennes, PUR, 2009, de Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences, Paris, La Découverte, 2014, et La modernité désenchantée. Relire l’histoire du XIXe siècle (en collaboration avec Emmanuel Fureix), Paris, La Découverte, 2015.

 

François-Xavier Nérard, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne. Spécialiste de l’histoire sociale soviétique, il est membre du laboratoire SIRICE (Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe). Il codirige l’axe du LABEX Écrire une Histoire nouvelle de l’Europe consacré aux guerres et traces de guerres. Ses recherches portent sur l’histoire de l’alimentation en URSS et sur les traces de la violence de masse. Il a notamment publié, Cinq pour cent de vérité, Paris, Tallandier, 2004, et, en collaboration avec David El Kenz, Commémorer les victimes en Europe, Seyssel, Champ Vallon, 2011.

 

Xavier Vigna, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne et membre du Centre Georges Chevrier (UMR 7366) ainsi que de l’Institut universitaire de France (2011-2016). Dernières publications : Histoire des ouvriers en France au XXe siècle, Paris, Perrin, 2012, et, en codirection avec Michelle Zancarini-Fournel, « Ouvrières, ouvriers », Clio. Femmes, genre, histoire, n° 38, 2013.

 

Avec les contributions de Daniela Adorni, Denis Bayon, Thomas Bouchet, Claudy Chêne, Tadeusz Czekalski, Thomas Depecker, Bernard Desmars, Jean-Claude Farcy, François Fourn, Stéphane Gacon, François Jarrige, Stefano Magagnoli, Michaël Meyer, François-Xavier Nérard, Morgan Poggioli, Vincent Porhel, Pascal Raggi, Vincent Robert, Gwenaële Rot, Julien Saint-Roman, Ophélie Siméon, Jean-Claude Sosnowski, Xavier Vigna et Jean-Pierre Williot.

 

 

 

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